Accueil Editorial Une opportunité historique

Une opportunité historique

Editorial La Presse

Si les observateurs, les analystes et les experts sont quasi-unanimes à penser et à clamer, haut et fort, que la Ticad 8, qui se tiendra en Tunisie fin août, constitue un événement historique et une grande opportunité non seulement pour l’Afrique et le Japon mais surtout pour la Tunisie, la question qui reste posée est de savoir si notre pays réussira à en tirer profit et à cueillir les dividendes attendus de ce grand rendez-vous tripartite qui réunira, durant trois jours d’échanges et de débats, des centaines d’acteurs économiques, de promoteurs et d’investisseurs désireux de lancer des  partenariats et des projets communs qui rompront avec les anciennes méthodes de coopération et avec les mentalités et les comportements qui ont marqué jusqu’ici les rapports entre l’Afrique et certains pays occidentaux.

La spécificité de la Ticad va au-delà de l’ouverture des horizons devant le secteur privé, considéré comme le moteur n°1 de la croissance économique pour englober d’autres domaines ou espaces d’investissement à l’instar de la paix sociale et de la stabilité, dans le sens que la Ticad doit être perçue, aussi bien par les Japonais qui la parrainent, que par les nations africaines qui y prendront part, comme une conférence de développement multidimensionnel, sur la base d’une approche authentique longuement défendue par la Tunisie où l’économique, le social, le politique, l’environnemental et aussi le culturel forment un tout indissociable.

L’Afrique n’est-elle pas, précisément, confrontée à ces défis existentiels qu’elle a l’obligation urgente de relever avec succès, dans le cadre d’une stratégie globale qui se fonde sur le dialogue interafricain, d’abord, et ensuite sur la recherche commune des meilleurs moyens à même de promouvoir une solidarité intercommunautaire fondée essentiellement sur le dialogue, la tolérance et le respect des différences et des particularités.

L’ambition habite, ainsi, tous les Tunisiens de voir leur pays contribuer activement à l’instauration, via la Ticad 8, de cette nouvelle forme de coopération solidaire où l’humain est au centre de toute activité à caractère économique.

Il est du devoir de tous de faire des trois jours de la Ticad un nouveau rendez-vous de la réussite de notre pays à offrir au monde l’image d’un acteur à part entière dans la nouvelle dynamique mondiale de progrès et de développement partagés. 

Charger plus d'articles
Charger plus par Abdelkrim DERMECH
Charger plus dans Editorial

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *